Atelier taille de rosiers - Serres de Penfrat
Actualité - 11/03/2022
Encore un immense merci aux Les Serres de Penfrat pour leur accueil, leur convivialité et leur partage lors du café/gâteau breton made by Pâtisserie Kermoal - Port-Launay !!
Et encore un immense merci à nos bénévoles sans qui cette aventure ne pourrait exister
A refaire en juin mais direction le potager cette fois !
En complément pour vous, le récapitulatif des conseils donnés ce jour là:
Les types de rosiers
Les lianes ou grimpants non remontants (peu vendu en France car 1 seule floraison mais un gros avantage ils grimpent tout seuls sans aide)
Les grimpants
Les arbustifs
Les buissons
Les tiges
Rempotage d’un rosier récemment acheté
Préparer un trou de 55 -60 cm.
Y mettre du fumier (si possible fumier d’animaux…mais les compléments de magasin peuvent faire l’affaire même si moins efficace quand même).
Attention à ce que les racines ne touchent pas directement le fumier au risque de les brûler.
Si achat d’un rosier à racines nues, les couper un peu, les tremper dans un mélange eau et fumier (attention il doit être rempoté dans les 24 heures max sous peine d’être en souffrance).
Sinon, aider avec les doigts les racines à se détacher de la motte et les guider vers le bas du trou.
Remporter avec mélange terre et terreau, et arroser convenablement la première saison (1 arrosoir le 1er jour avec générosité, puis tous les ¾ jours en fonction du temps)
Toujours laisser le bourgeon de greffe hors de terre sous peine de nuire au rosier.
Pour les grimpants, ne pas tailler les 2/3 premières années. Les laisser monter tranquillement.
Le paillage est possible, mais ne pas pailler avec des matières calcaires que le rosier n’affectionne pas particulièrement.
Favoriser un endroit ensoleillé et qui s’assèche rapidement (pas de bassine qui garde l’eau, le rosier n’apprécie pas d’avoir les pieds dans l’eau en permanence).
Espacer les individus de 50 à 60 cm les uns des autres.
Maladies
Toutes les maladies sont des champignons ; si vous devez retirer un rosier malade de son espace de plantation, ne pas replanter de suite un autre rosier mais renouveler le sol avec des fleurs ou autres espèce plus légères le temps que la terre se renouvelle sans recontaminer à nouveau.
Oïdium:
Feutrage blanc, aspect farineux blanchâtre qui se répand sur les feuilles.
Traitement avec un fongicide de type purin de prêle ou lait fermenté
Mildiou
Comme pour les tomates, maladie liée à l’humidité, attention une fois contaminé le sol l’est aussi.
Traitement : bouillie bordelaise ou décoction de prêle
Tâches noires/Marsonia
Comme son nom l’indique, les feuilles sont tâchées de petits ou plus grands points noirs. Retirer les feuilles abîmées, et les brûler, ne surtout pas les jeter au compost.
Traitement : bouillie bordelaise ou décoction de prêle
Les parasites
Les parasites arrivent généralement avant leurs prédateurs, leur laissant ainsi aisément quelques semaines pour coloniser les rosiers. Ce sont principalement des pucerons qui sont aidés par leurs amies les fourmis pour proliférer dans les rosiers.
Ne pas hésiter à utiliser du purin d’orties ou du savoir noir (mais le savon noir n’est efficace qu’en prévention, pas lorsque le rosier est déjà infesté). Les produits bio de magasins spécialisés seront aussi efficaces si besoin.
Le marc de café peut être dispersé aussi à la base du rosier.
Rappel : il est possible d’acheter des prédateurs vivants tels que coccinelles, chrysopes ou perce-oreilles, très efficaces et surtout très naturels ! Ce sont les larves de coccinelles qui dévorent les pucerons et non les espèces adultes, donc favoriser l’achat de larves.
Pour attirer les perce-oreilles, installer un pot de fleur retourné et mettez-y de la paille, ils nicheront avec plaisir.
Entretien annuel
Remettre du fumier une fois par an à la base du rosier, si possible le même que celui inséré dans le trou lors du rempotage, et le faire entre février et avril. Pour les jeunes rosiers une poignée suffit, pour les vieux spécimen un petit seau, et comme disait nos anciens « l’équivalent d’une bouse par rosier ».
Tailler les bois morts, les bois qui se croisent, les bois cassés, retirer les fleurs fanées et les fruits qui usent la plante.
Taille
C’est très simple, on taille en MARS ou en MARS 😉 y compris pour le rempotage ou le déménagement des plants existants. Rien en dehors de ce mois !
Pour les ayatollahs de la taille, 10-15 cm à peine en sortie d’été mais vraiment à peine.
On utilise un matériel (sécateur ou ébrancheur) dont la lame coupe nettement et n’écorche pas, nettoyé et désinfecté après chaque plant (pour éviter la contagion des maladies éventuelles).
Une autre règle simple :
- Arbre fort, taille faible
- Arbre faible, taille forte
Dans le cadre des arbustifs, buissons : au niveau du 3ème œil, on envisage la plante dans sa globalité, ¾ charpentières, une forme en V ou W, pas de branches qui se croisent, et on se souvient que les fleurs se font sur les bois de l’année, et on dégomme les tiges qui sortent de terre et non du bourgeon de greffe (ils ne donneront jamais de fleurs).
Dans le cadre des rosiers tiges…on nettoie la tige des repousses inutiles, et on veille aux mêmes règles.
Dans le cadre des grimpants…on les aide avec une structure en métal ou autre (mais suffisamment solide pour les aider à se répandre, on évite le fil de pêche), on ne taille pas les 2/3 premières années, on veille à la structure des charpentières, et dès que la base commence à manquer de feuilles on sacrifie une charpentière qui repoussera par un nouvel œil et qui redonnera des feuilles à la base.
Rappel : on ne taille jamais assez, et un plant ne mourra pas d’une taille trop forte, alors on sort son sécateur et on va de ce pas soulager nos jolis plants en leur redonnant de la sève forte et fraîche pour les fleurs de cette année !